Audio/ Vendredi de violentes manifestations au Sénégal, la réaction d’Abdoul Aziz Diop Coordonnateur National Adjoint du forum civil.

« La situation à Dakar et dans beaucoup d’autres localités du pays à travers des scènes de violence, de banditisme, cet état de fait à la place de l’Etat de droit, ce recul démocratique, ces nervis aux côtés des forces légales de défense et de sécurité, ne peuvent que nous inquiéter, nous indigner. Nous condamnons vivement et fermement toutes formes de violence et de dérives d’où qu’ils viennent ». Telle est la première réaction d’Abdoul Aziz Diop Coordonnateur National Adjoint du forum civil.

Pour Abdou Aziz Diop, il faut souligner cet effet de contagion affective à travers ces mouvements spontanés conduits par des jeunes, avec la spontanéité de la circulation de l’information à travers les réseaux sociaux et la presse qui garantit le droit à l’information. Il ajoute, « la première attitude aujourd’hui d’un état responsable c’est de décrypter ce message ou ce ressenti du peuple, qu’il soit lié à la situation politique ou non, et de voir qu’elles sont les causes réelles et de trouver une solution médiane, pour garantir la paix et la stabilité sociale. C’est pourquoi nous en appelons à la responsabilité des uns et des autres, surtout les différentes parties prenantes en commençant par le pouvoir qui a la prérogative de préserver la paix et la stabilité sociale, mais aussi de garantir la sécurité des biens et des personnes.

La société civile doit être équidistante, mais ne pas afficher la neutralité quand l’intérêt général et l’intérêt supérieur de la nation sont menacés. L’opposition a aussi le devoir d’éviter toute forme de violence là où les religieux doivent jouer leur rôle naturel et légitime de régulateurs sociaux, tout en étant équidistants et libres. Le Sénégal est en train de vivre l’une des pages les plus sombres de sa démocratie, les priorités sont ailleurs, au moment où la pandémie continue de faire des ravages, au moment où les inondations pointent à l’horizon et sans aucune solution structurelle, sur fond d’émigration clandestine, de chômage des jeunes. L’heure doit donc d’être de mobiliser toutes les énergies autour de ces fléaux, de ces phénomènes sociaux, de ces catastrophes au lieu de mener le pays vers des eaux troubles »