Chronique du lundi « Sans Permission »/Au cœur du centenaire de la disparition de Maodo, pour sauvegarder l’image de déesse. (Par Cheikh Fall journaliste).

SANS PERMISSION N°10

Au cœur du centenaire de la disparition de Seydi El hadji Malick Sy pour  sauvegarder l’image de déesse. Par Cheikh Fall journaliste.

Ainsi donc les zawyas et autres mausolées de Tivaouane, sont pris d’assaut par une foule immense. Un monde fou, trempé dans la foi, pour se recueillir et se remettre en question. Un questionnement plus que nécessaire dans le contexte actuel où chacun d’entre nous, cherche vaille que vaille à se sauver. Assurément la cité bénite de Seydi elhadji Malick grouille d’espoir.

Ces nombreux fidèles ont également visité les mausolées des fils et petits fils de Maodo, en quête de mieux être. Le khadaratoul Jumma qui a marqué le lancement des activités du centenaire de la disparition de Maodo a refusé du monde. Un monde qui n’a de préoccupations, que de voir son pays poursuivre sa marche vers le progrès, dans la paix et dans l’unité.

Les fidèles venus se ressourcer ont prié auprès de ces serviteurs d’Allah, pour la protection du Sénégal, qui a encore son image de déesse à sauvegarder. Au sortir de ce centenaire, nous devons nous comporter en croyants accomplis, en êtres humains partageant le même sol.

Ce centenaire, qui a fini de sonner l’accalmie, le temps de sa tenue, doit être le déclic. C’est assurément une aubaine. A observer les personnalités politiques, administratives, les chefs d’entreprises, les talibés et autres, se succéder dans les lieux de recueillement notre religion, on se rend compte que dans ce Sénégal, c’est le vivre en paix qui doit être soutenu. Aussi bien dans les déclarations que dans les actes posés à Tivaoaune, on n’en déduit que le bien vivre ensemble, doit être le boubou à porter au quotidien par nous tous.

Seydi elhadji Sy est la lumière de cette nouvelle voie qui s’impose au contexte actuel. Ce centenaire a confirmé le label fort envié de notre pays, dont l’hospitalité a fini de faire des émules. Cette image de déesse ne doit pas être entachée par les empoignades fébriles du landerneau politique. Alors prions pour que les bienfaits de ces recueillements marquent la fin de ces soubresauts qui secouent la classe politique sénégalaise. L’élogieux parcours de Seydi El hadji Malick Sy nous y oblige. Cet érudit au service de Dieu mérite de nous, une amende honorable, pour préserver ces acquis qui ont dessiné notre trajectoire. Pendant ces journées de commémoration, les conférenciers désignés à la tâche, vont nous servir de ces bienfaits et nous dire encore plus sur l’exaltante mission de Seydi El hadji Malick Sy.

Né à Gaya dans le Podor (1885) et ayant quitté ce bas monde en 1922 dans la cité bénite de Tivaouane (Région de Thiès), Maodo a connu un parcours soumis aux prescriptions divines et à la propagation des recommandations de Seydina Mohamed(PSL). C’est son dogme qui est ainsi défini. A son installation à Tivaouane  jusqu’à son rappel à Dieu, Seydi El hadji Malick Sy s’est toujours consacré à la mission.  D’ailleurs le temps de la dévotion ne lui permettait pas de faire autre chose. Cette mission de vivification, était le sacerdoce à accomplir durant son existence terrestre. Il fut purificateur et exemple de stabilité sociale.

L’islam, le seul repère de Maodo, c’est connu, c’est le commun de tous les musulmans. De par cet unanimisme,  Maodo Malick Sy a créé sa célèbre école qui profite à tout un chacun, qu’il soit entortillé par la crise des valeurs, par des soubresauts, par des cauchemars ou encore par une psychose permanente. En créant aussi des Daaras et en érigeant des zawyas, Seydi El hadji Malick Sy, qui avait très tôt maîtrisé sa mission de servir Allah Soub hana wa Talla quel qu’en soit le prix, venait d’offrir un modèle accessible d’éducation et de quête des valeurs et sciences islamiques.

Aujourd’hui, l’évolution des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, renforce la belle position de  l’école de Maodo. Ce dogme est salutaire à tous points de vue car pouvant contribuer à la stabilité nationale. Le monde musulman est en phase avec cette école version Maodo. En somme Seydi El hadji Malick Sy a réussi sa mission de vouloir faire des sénégalais des musulmans purs pratiquants. Dans cette œuvre de grande envergure, il n’a pas manqué de se heurter aux rocailles du colonisateur. Mais muni de sa foi inébranlable, il  est allé jusqu’au bout de son sacerdoce à la satisfaction de tous les croyants. C’est ainsi que la connaissance vulgarisée par Seydi El hadji Malick Sy, pour sauver l’humanité, est plus que recherchée face à toutes ces dérives qui empoignent la société.

En initiant cette commémoration, les organisateurs rendent ainsi un bel hommage à un érudit exceptionnel, qui a laissé pour la postérité un héritage fécond. Nécessairement, tout croyant épris de paix, doit souhaiter la réussite de cette commémoration, partie pour nous faire oublier toutes ces tensions et autres mésententes, qui ne sont pas la belle vitrine du Sénégal. Sauvegardons l’image de déesse.

Cheikh Fall