Chronique du lundi, Sans permission n°7/ Commentaires, analyses, réflexions. Et si on faisait la part des choses

SANS PERMISSION N°7.

Commentaires, Analyses, Réflexions. Et si on faisait la part des choses.

                                                                                       Par Cheikh Fall, journaliste

Les prochaines élections législatives animent tous  les sujets de conversation. Par des fortunes diverses, chacun y va de ses commentaires, de ses analyses et de ses réflexion. C’est de bonne guerre me diriez-vous. Exercices que nous concédons sans aucune autre forme de procès.

Toutefois, admettons que tout n’est pas bien compris, ou tout ne se passe pas souvent comme prescrit. Le commentaire est libre, tout le monde a retenu la leçon. Mais nous devons être d’accord qu’il est accompagné d’une contrainte majeure, c’est celle de la relation.

En clair, quand vous optez pour un commentaire, vous devrez l’encadrer par la relation des faits qui demeurent têtus. Ainsi donc, la liberté du commentaire doit toujours être en relation avec les faits ciblés, nous y insistons. Quand vous écrivez ou quand vous élevez la voix sur quelque chose de sacré, il faut en respecter ce principe d’objectivité, sinon cela renvoie à l’acharnement, au dénigrement et au déballage. Ce qui détourne le commentaire de son orientation qui est d’aider à une meilleure compréhension des sujets traités.

S’agissant de l’analyse, elle renvoie plus à la liberté de l’esprit qu’à autre chose. Ici, c’est l’expertise avérée qui est sollicitée. L’analyse n’est pas partisane, elle doit être pertinente pour être utile. Elle est destinée à éclaircir ce qui est sombre ou complexe. Ce n’est pas une opinion personnelle que l’on émet. Quant à la  réflexion, elle est destinée à approfondir un sujet, d’en faciliter son interprétation. On peut même ajouter qu’elle est le baromètre du commentaire et de l’analyse. La réflexion n’a pas limite, car chacun d’entre nous peut réfléchir à sa guise selon son flair ou selon son imaginaire. L’essentiel est de donner à l’opinion des utilitaires.

Pour ce septième numéro de ‘SANS PERMISSION’’ j’ai choisi le commentaire pour revenir sur un événement politique, qui s’est passé le dimanche 22 mai dernier et que la publication des listes pour les législatives 2022 et le bras de fer opposant SN/HLM et ses victimes avait recalé. Il s’agit de l’homme politique Mouhamadou Lamine Massaly qui a créé un parti politique dénommé l’Union pour la Nouvelle République (UNR). Commençons par saluer le courage et la constance dans des convictions de Mouhamadou Lamine Massaly, qui est resté reconnaissant vis-à-vis de son ‘père’ et idole maître Abdoulaye Wade. Je l’ai suivi l’or du lancement de sa nouvelle formation rendre un hommage appuyé à celui qui l’a forgé en politique. C’est cela de la reconnaissance. Et comme le bébé a grandi, qu’il s’est mis debout, qu’il a la latitude de marcher et de se tracer  son chemin pour prendre en main son propre destin, rien à dire sur cette option volontariste.  Ce que Massala a fait, relève de courage, et de lucidité.

Je lis à travers ses yeux que, si cela ne tenait qu’à lui, il ne quitterait jamais les prairies du parti Démocratique Sénégalais (PDS). Mais l’opinion est témoin des péripéties de son départ de la formation politique de son ‘maître’. Je m’en arrête là, car mon commentaire, qui est destiné au courage de ce jeune leader politique charismatique et adulé, n’est pas en relation avec son départ du PDS.

Monsieur Mouhamadou Massaly, vient seulement de franchir un pas de plus dans son combat politique, en créant l’Union pour la Nouvelle République(UNR). Il a procédé à son lancement le Dimanche 22 Mai 2022. Forte mobilisation, des discours et témoignages poignants ont marqué cet événement, qui prouve la bravoure de ce battant, au parcours atypique. Il vient d’ouvrir une nouvelle page dans sa riche carrière politique. Reste à découvrir les orientations, l’idéologie, la doctrine, le projet de société de son Nouveau Parti politique, pour en mesurer les options.

Aucun doute qu’il entreprendra le travail de fourbie qui sied, pour implanter ses bases partout sur le territoire national. Il a parlé de Nouvelle République. Intéressant, si l’on découvre que Mr Massaly, veut faire de l’éveil des consciences, de l’éducation civique, pour un retour à l’orthodoxie, c’est-à-dire vivre dans un Sénégal qui ne laisse plus de la place à l’invective, alors on applaudit des deux mains. La pertinence du nom de son parti, se justifierait car nous vivons des périodes où tout est bafoué. Chacun dit ce qu’il veut sans discernement.

Si l’Union pour la Nouvelle République est créée pour aider à surmonter cette mauvaise passe ponctuée par la perte des valeurs, on dit bravo à Massaly. Nous attendons de voir car le connaissant ou semblant le connaitre, le patron de l’UNR nous édifiera dans les mois à venir. Je le comprends, il est préoccupé par les législatives du mois de juillet prochain. Hé oui, il va défendre les couleurs de la coalition Bok Guis-Guis/Liguey dans le département de Thiès.

Bon vent, le chemin est rocailleux mais pas insurmontable pour vous.

Rien n’est libre, rien n’est gratuit, soyons objectifs tout court.