Enquête sur le vol rocambolesque de Thiès, la police scientifique passe au peigne fin le véhicule des malfrats

La plupart des membres du gang qui a opéré à la Cité Senghor à Thiès, dans la nuit du 23 au 24 Avril dernier, restent encore introuvables. Mais les malfrats ont laissé sur place un indice majeur, en l’occurrence un des leurs, supposés être le chauffeur du véhicule 4X4, qu’ils ont abandonné sur place pour sauver leur peau.

La police est en tout cas déterminée à élucider cette affaire en mettant la main sur toute la bande. C’est ainsi que la police scientifique est entrée en jeu, pour passer au peigne fin le véhicule 4×4, pour dénicher le maximum d’indices pouvant aider à atteindre cet objectif. Il s’y ajoute que le malfrat qui a été pris, qui représente un trésor d’indices, pourrait détenir un téléphone portable et dans ce cas, il est clair qu’il sera procédé à des réquisitions téléphoniques, pour tracer le chemin des fuyants.

En attendant, c’est toujours l’étonnement au quartier Cité Senghor où une telle situation ne s’est jamais produite, même si des cas de vol n’y manquent pas. En effet, la bande composée au moins de 5 personnes selon certains témoignages recueillis sur place, est arrivée, lourdement armée et décidée à commettre coûte que coûte son forfait. C’est ainsi qu’ils ont accompagné leur forfaiture de tirs nourris de coups de feu et les douilles des balles ont jonché le sol après leur départ. Sachant que leur manège a été découvert par les voisins du magasin qu’ils voulaient dévaliser, les malfrats ont eu recours à ces coups de feu pour protéger leurs arrières.

C’est parce qu’ils s’étaient déjà emparés des 600.000 Fcfa, représentant la recette trouvée dans les caisses du magasin. Mais en vérité, c’est une ambulance transportant certainement un malade et roulant dans le sens champs de courses –centre hospitalier régional El Hadi Amadou Sakhir Ndiéguène qui a sauvé le commerçant Alioune Bèye. En effet, les malfrats ont confondu la sirène de l’ambulance à celle de la police et ont démarré en trombe leur véhicule, pour s’engouffrer dans une ruelle dont ils ne maîtrisaient certainement pas la cartographie. C’est ainsi que le chauffeur a heurté le mur des toilettes d’une maison avant de se renverser. Et c’est là que le crépitement des armes s’est fait le plus entendre, pour la simple raison que les bandits voulaient sauver un des leurs, coincé sous le véhicule. Mais devant la détermination des jeunes du quartier, qui se sont livrés à un concert de cris suivi de jets de pierres, les voleurs ont finalement pris la décision de prendre la clé des champs, laissant sur place le blessé.
Mbaye SAMB (l’AS)