Ousseynou Diouf APR Thiès/ « A qui avoir confiance dans ce Sénégal des temps modernes, où les amis d’aujourd’hui deviennent les pires ennemis de demain »

Ousseynou Diouf, responsable de l’APR à Thiès, avait fortement décrié ce nouveau système de faire la politique, qui consiste à procéder à des divulgations tout azimut, soit de secrets professionnels, soit des informations ou accord passés entre des partenaires dans la plus grande intimité.

Récemment, avec les fameux contrats du pétrole et du gaz du Sénégal, on a assisté à la médiatisation d’informations compromettantes sur des personnalités de notre pays, sans en apporter la moindre preuve. Est ce que les écrits, films ou reportages de certaines organes de presse, institutions ou bureaux de tout genre, fussent-ils de renommée internationale, peuvent être considérés comme la bible ou le coran, d’autant plus qu’on peut comprendre aisément pour un non néophyte tout ce qui peut se dessiner comme intérêt non dit ou masqué derrière ces images.

L’aile dure de l’opposition sénégalaise (pastef, rdv,act et tekki), après sa cuisante défaite sans contestation de la dernière élection présidentielle, s’est automatiquement remise au travail, en portant au niveau de la presse, certaines informations dont on ne peut apporter la véracité. Politiquement leur attitude se comprend, puisqu’il leur fallait renaître de leur débâcle électorale, qui leur est restée sous la gorge et comme le dit l’adage wolof « kou wodo lamine bou nopè raflè » (celui qui s’habille de paroles, arrête d’exister lorsqu’il se tait).

De ce fait, il fallait parler mais sur quoi parler et comment le faire pour capter l’attention des sénégalais qui avait reconduit le Président Macky Sall, et devant ce dilemme le pétrole et le gaz paraissaient à leurs yeux, le sujet le plus brûlant, pour dénigrer Macky Sall et son frère face au reste du monde.

A partir de ce moment, la seule et unique question qui agitait nos esprits, était de savoir si le jeu en valait la chandelle ? Et comme dans une vendetta à l’espagnol ou tous les coups sont permis œil pour œil dent pour dent cette situation ne pouvait aboutir qu’à des déballages d’incongruités venant de tout bord. Nos us et coutumes, ont fait de notre chère Sénégal un pays répute être une terre de valeur et entre autres valeurs on peut citer: le « orma »(rendre honneur à son semblable), le « ngor »(la noblesse), le « soutoura »(ne dévoiler le côté négatif de son semblable) le « bamèlou birr »(la discrétion).

Et parlant de discrétion, à qui avoir confiance dans ce Sénégal des temps modernes où les amis et collaborateurs d’aujourd’hui deviennent les pires ennemis et divulgateurs de secrets de demain. Cette pratique qui consiste à agiter l’opinion publique et semer l’intox dans la conscience des gens, trouve son fondement dans le camp de l’opposition, qui cherche vaille que vaille à discréditer les tenants du pouvoir. Et il faut avouer que s’il y’a quelqu’un qui en a le plus abusé c’est Ousmane Sonko, leader du pastef, qui a été à l’origine de la remise sur scène de l’affaire des 94 milliards, des impôts des députés ou du rapport du coud. Même s’il n’en est pas le précurseur, force est de reconnaitre que jadis certains politiques ont eu recours à cette méthode peu orthodoxe pour se faire entendre. Et l’on se rappelle de l’affaire du bruyant protocole de rebeuss, qui avait agité les média et qui finalement a été rangé aux oubliettes, c’est parce que les véritables concernés qui détenaient de réelles informations n’avaient pipés mot jusqu’à présent (Abdoulaye Wade, Idrissa Seck et Macky Sall premier ministre en ces temps).

Cette faculté de pouvoir se retenir dans les moments les plus cruciaux et de garder les secrets d’état les plus recherchés, fait la marque des Grands Hommes d’État.
Et de mémoire je ne me rappelle pas une seule fois, où le Président Macky Sall a usé de cette pratique qui peut être considérée comme l’arme des faibles, contre son prédécesseur ou un adversaire politique.
En conclusion l’heure est à une introspection profonde sur notre avenir, sur l’avenir de notre pays mais aussi sur la personnalité de nos futurs dirigeants.

Ousseynou Diouf responsable APR Thiès.