Commémoration du Centenaire (100 ans) de la Disparition de Seydi El hadji Malick Sy, LE sens de la bénédiction accordée par le Khalife Général des Tidianes

Commémoration du Centenaire (100 ans) de la Disparition de Seydi El hadji Malick Sy, le Khalife Général des Tidianes, bénit l’événement. Ce premier numéro est consacré au sens de la bénédiction accordée par le Khalife Général des Tidianes pour la tenue de cet événement religieux. Par Cheikh Fall, Journaliste, Ancien Chef RTS Thiès.

De mon vécu, de ma pratique et de mon attachement à la ville sainte de Tivaouane, je ne peux m’empêcher de saisir cette belle opportunité, pour apporter par l’écrit, ce que j’en sais du legs de Seydi  El hadji Malick Sy. Mon courage est tiré de la bénédiction du Khalife Général des tidianes Serigne Babacar Sy Mansour, qui a dit oui aux initiateurs et organisateurs. Ma chance fut, durant l’exercice de ma mission, d’être si proche de la source intarissable.

La cité bénite de Seydi El hadji Malick Sy, cet homme de Dieu, au devoir accompli ne pourra jamais être taraudée.  Parce qu’elle est la vitrine de la paix et symbolise sagesse et droiture. C’est pourquoi, quand j’ai appris cette bonne nouvelle, sans la permission de personne, j’ai décidé de tremper ma plume, dans les conseils que j’ai toujours reçuS, des dignitaires de la ville sainte de Tivaouane.

A un moment donné de l’exercice de notre mission, nous caracolions seuls. Mais jamais, je n’ai reçu de pression de la part des gardiens du temple de Maodo.  De son fils, le bien aimé El hadji Abdou Aziz Sy Dabakh Malick à ses petits fils Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amin (La confiance)? en passant par MouhamAdou Mansour Sy Borom Darayi (la science), Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Makhtoum (l’incomparable), et l’actuel khalife (la rigueur par-dessus tout), j’ai couvert la quasi-totalité des événements religieux de Tivaouane.

Le dernier exemple en date, parce qu’entre temps, je fus appelé à servir ailleurs, c’est quand j’ai eu le privilège, d’assurer la retransmission en direct par la radio et par la télévision nationale, la cérémonie de prière dédiée au troisième jour du décès d’Al Amine et consacrant l’intronisation de Serigne Babacar Sy Mansour comme septième Khalife général des tidianes.  Ce fut un moment dur et chargé. Mais il fallait s’exercer au devoir. En face, j’ai pu suivre avec une attention déférente, le premier message adressé, par le nouveau Khalife général des tidianes Serigne Babacar Sy Mansour, aux nombreux talibés, disciples et croyants, venus participer à la prière  et écouter de nouvelles recommandations.(dimanche 24 septembre 2017).

Devant la famille de Maodo Malick Sy qui a fait acte d’allégeance, le Coskas qui s’est engagé à poursuivre le service, la jeunesse tidiane qui renouvelle son contrat de soumission, le nouveau khalife Général des tidianes, porte parole jusqu’à son intronisation, n’avait pas besoin de nouvelle feuille de route. Il est resté dans le chemin balisé. Le message délivré ce jour, est en phase avec la rigueur toujours entretenue dans le propos et le franc parlé, qui est son style de guide. Pour le septième Khalife de Maodo, le sacerdoce est de s’inscrire dans le sillage de la concertation et du travail  collégial. C’est cela l’héritage. Ce message, était dans une logique de travailler pour une meilleure connaissance du legs de Maodo. Tout le reste n’est pas du domaine de Serigne Babacar Sy Mansour.

En bénissant la commémoration du centenaire de la disparition de son grand père, il confirme, cette volonté de toujours veiller sur la bonne tenue des enseignements de Maodo. Sa voix est d’or, car il ne badine jamais sur les principes. C’est un grand homme, respecté de par ses convictions et de par son sens de bonne conduite. Tivaouane est assurément sur une rampe qui ne doit pas laisser une seule petite place aux orfèvres de la langue de bois. Le travail des petits fils de Maodo est d’une grande qualité. Serigne Mouhamadou Mansour Sy Borom Dara yi, a ouvert l’avènement des petits fils en traçant la bonne voie, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Makhtoum  et Serigne Abdou Aziz Sy Al Amin ont continué le sacerdoce et aujourd’hui Serigne Babacar Sy Mansour (qu’il vive encore longtemps) poursuit l’œuvre de Maodo. La bénédiction qu’il a accordée aux festivités marquant les 100 ans de la disparition de Maodo, est la suite logique du combat du Khalife Général des Tidianes, qui a toujours fustigé le dénigrement et le mensonge.

Notre société d’aujourd’hui, a tendance à basculer dans le mauvais sens. Pas un jour sans drame. C’est ce qu’on voit et constate. Notre pays, le Sénégal est entre les mains de Dieu. Ne perdons pas cette opportunité, a toujours recommandé le patriarche de Tivaouane à l’occasion des différentes fêtes musulmanes. Tout bon musulman doit adorer le Créateur et rester dévoué aux enseignements du Prophète Mohamed (PSL).

Mettons à notre chevet d’oreiller, le culte de la décence et du respect de l’autre, si nous voulons obtenir d’Allah Soub khana Wa tala clémence et paradis. Ces propos tenus à la célébration de l’Aidel Kébir(Tabaski) en 2019, raisonnent encore dans ma mémoire.  Il ajoutait ceci : le Sénégal doit se tenir debout et dépasser les palabres et autres invectives. Trois ans après, ce message est toujours d’actualité. En disant oui, à la commémoration de ce centenaire, le khalife général des tidianes, croit fermement en la bonne foi des initiateurs et organisateurs, qui vont respecter scrupuleusement ses orientations. Serigne Babacar Sy Mansour veut que ces journées, soient des moments d’introspection, de renvoi aux valeurs tirées des prescriptions de l’islam et des recommandations du prophète Mohamed (PSL).

Les organisateurs feront face à leur responsabilité, car il est question ici de la lumière de la vie et l’œuvre de Seydi El hadji Malick Sy. Tout un parcours à raconter, des enseignements à vulgariser, un modèle d’exemple de dévotion à Allah à suivre. Nous reviendrons sur le grand foyer religieux de Tivaouane, marqué par l’empreinte de Maodo, sur la cohabitation entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel et enfin sur les enjeux des prochaines élections législatives, pour expliquer comment la tenue de ce centenaire, peut être bénéfique, en termes de prières  et de communion des cœurs pour le Sénégal et la planète, dans une période de crise des valeurs sans précédent.   

Cheikh Fall