Arrêtons de jouer avec le feu. (Par Ousseynou Kéita)

Vues : 901

Le 24 mai 2025 le bureau politique du Parti socialiste faisant suite à une requête récurrente et pressante des camarades décidait au terme d’échanges fructueux et responsables de mettre en place un comité Ad Hoc avec pour mission de prendre en charge les impératifs de relance du parti.
Dans une bonne gestion ceci pouvait être matérialisé par une circulaire du responsable du parti n’excédant pas les 48 heures. Il est regrettable de constater que plus d’un mois après rien n’est fait . Et les explications fuitantes sont renversantes, manquent de pertinence et frisent même l’inconsidération si ce n’est l’insouciance . Les choses sont donc désespérèrent restées en l’état, pendant que le parti se consume lamentablement à petit feu , se désagrège inéluctablement et que s’obstruent en même temps toutes les voix et perspectives de mise en œuvre d’un quelconque redressement.
Cette situation est révoltante, elle est fâcheuse incommodante et inacceptable . Elle atteste à n’en pas douter du peu d’intérêt que la direction accorde aux initiatives visant à extirper le parti des difficultés qui l’assaillent l’étouffent et l’empêchent de donner la pleine mesure de ses capacités et d’occuper par les actes et le verbe la place qui est la sienne sur l’échiquier politique national. Elle témoigne aussi du manque de respect et la suspicion qui alimentent les rapports de la direction vis à vis des camarades militants. La méprise et le dilatoire doivent cesser. La direction doit se ressaisir pour donner suite sans délai à la décision du bureau politique qui ne souffre d’aucune ambiguïté et qui traduit clairement la volonté exprimée par la majorité des camarades.
A défaut, d’autres voies pourraient être explorées et qui ne feront honneur à personne, ni à la direction ni au parti. Gardons nous donc de devoir recourir à la justice pour une question aussi simple qui ce peut régler à l’interne en sauvegardant l’honneur et la dignité de chacun.
Cependant ne nous y méprenons pas , le parti n’est pas l’apanage d’un clan ni une propriété individuelle. Il est régi comme toute association au regard du code des obligations civiles et commerciales par des textes, statuts et règlements intérieurs eux mêmes tributaires du droit positif sénégalais sus évoqué .
C’est donc une hérésie que de penser que l’on peut gérer une telle association à sa guise en contrevenant ostensiblement aux règles statutaires structurantes et sans dommage.
En foulant trop longtemps au pied le droit positif ne se prête t- on pas inconsciemment à un jeu dangereux qui risque de connaître son épilogue au prétoire ? n’ouvre t- on pas sciemment un contentieux qui peut échoir entre les mains de la justice avec des conséquences incalculables ?
Soyons responsables . Respectons la volonté majoritaire surtout lorsqu’elle est la seule à pouvoir nous tirer d’affaire sans anicroche. Étouffons rancoeur et émotion. Validons la circulaire conformément aux délibérations du BP et rendons fonctionnelle la commission ad hoc dans l’intérêt supérieur du parti.

Ousseynou Keita.

Quitter la version mobile