Dagana : Ibrahima Mbodj au chevet des riziculteurs frappés par une pénurie d’eau
Dans le département de Dagana, les producteurs de riz ont traversé une période difficile durant la contre-saison chaude, en raison d’une baisse du niveau de l’eau dans le fleuve Sénégal, aggravée par la prolifération de plantes envahissantes. Le président de la Commission développement rural de l’Assemblée nationale, Ibrahima Mbodj, s’est rendu sur place pour constater les faits, accompagner les agriculteurs et plaider leur cause.
« Un à deux mois après le démarrage de la campagne, les agriculteurs se sont retrouvés confrontés à une baisse inquiétante du niveau de l’eau. Cela a rendu l’irrigation presque impossible dans certaines zones, » explique-t-il. Cette situation a été aggravée par l’envahissement des cours d’eau et des canaux d’irrigation par des plantes aquatiques, ralentissant la distribution de l’eau.
Face à ces difficultés, une délégation de la Commission développement rural s’est rendue sur le terrain pour constater les dégâts et mener un plaidoyer actif auprès de la SAED (Société d’Aménagement et d’Exploitation des terres du Delta) et du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage. Résultat : des mesures d’urgence ont été prises, permettant aux riziculteurs de reprendre leurs activités.
« Heureusement, la situation a été maîtrisée. Ce fut plus de peur que de mal », se réjouit M. Mbodj. Lors d’une tournée récente en compagnie du Conseil d’administration de la SAED, il a pu observer une reprise des activités agricoles et même une augmentation des superficies emblavées par rapport à l’année précédente. Un signal encourageant pour la souveraineté alimentaire que visent les autorités.
Pour prévenir de nouvelles crises, Ibrahima Mbodj appelle à doter la SAED de moyens logistiques et financiers suffisants, notamment pour anticiper la réhabilitation des canaux d’irrigation. Il plaide également pour l’instauration d’une double culture intégrale : une contre-saison chaude jusqu’en juin, suivie de la saison hivernale de juillet à octobre.
« Si nous parvenons à stabiliser cette double campagne, la production rizicole augmentera significativement, et nous pourrons espérer une autosuffisance, voire une souveraineté en riz », conclut le député.
PAR AMADOU SABAR BA