PS, le congrès aura-t-il lieu ? (Par Ousseynou Kéita SG Union communale des coordinations de Thiès)

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LE CONGRÈS AURA T IL LIEU.

En mettant en place la commission ad hoc pour réfléchir sur les dysfonctionnements et plus largement sur les maux qui étouffent le Parti socialiste le bureau politique avait parfaitement conscience de l’urgente et impérieuse devoir d’agir sur ces tares qui l’étranglent et l’asphyxient en l’empêchant de respirer à la hauteur de ses ambitions.

Le bureau politique savait aussi de science sûre que les structures actuelles usitées depuis toujours, tournant autour des organes dénommés ; comités, sections coordinations et unions, ont fait leur temps , ne constituent plus des rampes de performance indispensables, n’ont que peu d’impact sur la marche du parti, sont devenus obsolètes inefficaces, à la limite inopérantes et pour tout dire inutiles.

Au regard de ce constat inquiétant et de l’effrayante décrépitude qui en découle il importait de s’accorder sur une démarche prospective relative aux changements à opérer en vue de prendre en charge les nouvelles exigences .
Cette démarche devrait s’articuler autour de réflexions:
⁃ sur la fiabilité des structures actuelles à l’aune du nouveau paradigme tracé par les dernières élections présidentielle et législative qui ont fini de réécrire et de redeterminer les nouveaux contours du paysage politique.
⁃ sur l’impact réel ou la consistance effective du leadership actuel du parti et partant sa capacité à agir promptement sur le présent afin d’anticiper sur l’embellie que nous souhaitons tous d’un futur immédiat qui s’annonce et s’approche à grandes enjambées.

Cette démarche volontariste devrait conduire à évaluer avant toute chose et sans complaisance la pertinence de notre organisation actuelle et son aptitude à engendrer ou produire les effets bénéfiques escomptés.

Dans le cas contraire leur réforme s’impose et nous oblige à explorer d’autres voies, visant à alléger notre système basique quadripartite pour le rendre plus souple plus accessible plus performant et plus compétitif.

De la même manière nous devrions revoir et adapté aux nouvelles contraintes , nos organes de direction, comité central bureau politique SEN congrès dont la complexité et l’inadéquation manifestes aux préoccupations du moment,plombent nos efforts de redressement et empêchent notre envol.

Il aurait donc fallu s’accorder au préalable et au minimum sur un diagnostic partagé pour envisager ensemble les remèdes à appliquer.
Autrement dit la commission ad hoc aurait dû débattre en plénière de ces questions et arrêter une ligne de conduite consensuelle orientée vers un objectif précis servant de boussole aux travaux des sous-commissions chargées de concevoir et de proposer les réformes nécessaires à leur atteinte.

Rien de tout cela n’a été fait. Et le rendez-vous de décembre risque d’être compromis. On a en effet délibérément et imprudemment emprunté un chemin dirigiste. Ankylosé dans de fausses certitudes on s’est empêtré dans un corset de force taillé sur mesure et sans possibilité de s’en défaire.

En somme la commission a été réduite à sa plus simple expression en restant confinée dans un rôle de validation systématique d’idées préconçues en vue d’exécuter un agenda que d’aucuns jugent caché et antinomique des intérêts et préoccupations véritables du parti.

Si d’aventure les espoirs étaient déçus et que le congrès ne se tienne pas pour une raison ou pour une autre à date échue , que ferions nous ? Il conviendrait sans hésiter d’envisager toute chose susceptible de nous tirer d’affaire.

A cet effet la reviviscence salutaire souhaitée ne saurait cependant surgir du néant ni provenir de réformettes encore moins de duplication tacite d’un statut quo réchauffé. Elle n’émanera pas non plus d’une opération de recyclage d’anciennes illustres personnalités.

Il s’agira et il suffira de promouvoir une relève jeune dynamique ambitieuse porteuse d’espoir et capable d’occuper l’espace politique et de porter le plus haut possible par le biais d’une communication agressive sachante et percutante la voix du parti.

Par dessus tout il nous faudra un vrai leader revêtu du manteau et du sceau phosphorescents et incandescents du leadership. Il pourrait être encadré par des secrétaires généraux de région des femmes des jeunes des mouvements affiliés et quelques personnes ressource issus soit des assises d’un bureau politique spécial soit d’un congrès extraordinaire convoqué à cet effet.

À situation exceptionnelle solution exceptionnelle. Ce brain trust pourrait obtenir l’onction du bureau politique ou du congrès et se voir investi de la mission existentielle de conduire le parti vers les réformes indispensables à sa survie .

Cumulativement et concomitamment cette nouvelle structure poumons et véritablement comité de transition et de relance, en même temps que d’assurer la bonne marche du parti en participant activement à la vie politique par l’entremise de camarades triés au volet et présentant toutes les garanties de compétence de sérieux de respectabilité et de représentativité afin de faire recouvrir à notre parti sa place de leader incontesté et respecté mais perdue par la faute de choix politiciens approximatifs et hasardeux de représentants qui ne l’ont jusqu’ici que très mal défendu et pitoyablement écorné.

Ousseynou Keita

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