Thiès/ Session de démultiplication de la nouvelle loi sur la microfinance
La nouvelle loi 2025-04 du 19 février 2025, portant sur la réglementation de la microfinance au Sénégal, est en pleine gestation. Après la formation des formateurs à Saly, le Fonds d’Impulsion de la Microfinance (FIMF) déroule des sessions de démultiplication de la formation sur cette loi, afin d’assurer une meilleure appropriation. C’est d’autant plus important que l’objectif est de doter les institutions de microfinance, de tous les moyens nécessaires, pour assurer leur conformité aux exigences réglementaires en vigueur.
A l’occasion du lancement de la première session à Thiès, Mme Ndella Diouf Directrice du FIMF a souligné que ce processus entre dans le cadre de la modernisation des institutions de microfinance, pour garantir leur pérennité et d’assurer une meilleure protection des clients et des coopérateurs.
« Il s’inscrit dans la dynamique de permettre aux institutions de se doter des moyens juridiques et institutionnels nécessaires, pour assurer leur conformité aux nouvelles exigences communautaires en vigueur et à chaque dirigeant d’IMF, chaque cadre, chaque responsable opérationnel, de disposer d’une compréhension claire des dispositions réglementaires » a-t-elle ajouté.
Pour toutes ces raisons, elle a indiqué que cette nouvelle loi marque un tournant décisif pour le secteur, à travers l’introduction d’innovations majeures, telles que la rationalisation des statuts juridiques et la supervision renforcée.
Moussa Dieng Directeur de la Microfinance et de l’Inclusion Financière au Ministère de la Microfinance et de l’Economie Sociale et Solidaire renchérit que plusieurs innovations ont été apportées à travers cette nouvelle loi. Mais à l’en croire, « celles-ci pourraient entraîner ou induire des difficultés de compréhension, qui fausseraient l’esprit des textes et ralentiraient l’élan salvateur, qui a inspiré la réforme ».
D’où à ses yeux la pertinence de cette séance de démultiplication, « qui constitue une contribution importante du Ministère, qui entend persévérer dans cette voie, en parfaite cohérence avec l’Agenda National de Transformation du Sénégal 2050, qui accorde une place de choix au développement du capital humain ».
Parmi les grandes innovations introduites dans le secteur à travers la nouvelle, il cite le recentrage de la loi sur l’activité et non sur les acteurs, l’appellation Institution de Microfinance (IMF) en lieu et place de Système Financier Décentralisé (SFD), la décision de retenir seulement deux formes juridiques en l’occurrence Société Coopérative et Société Anonyme. Le Directeur de la Microfinance et de l’Inclusion Financière met également la lumière sur l’innovation portant sur le renforcement de la surveillance déléguée relevant des structures faîtières, par l’institution de règles obligatoires de contrôle. Il s’y ajoute « la clarification des rôles et responsabilités des autorités de supervision à l’effet de se conformer aux standards internationaux, la spécialisation des superviseurs pour chaque catégorie d’IMF ». C’est là à son avis autant de raisons qui justifient l’importance de la connaissance et de l’appropriation par les acteurs, du cadre juridique en vigueur.