Chronique Sans permission/Football Thiessois, plutôt un football à recycler (Par Cheikh Fall Journaliste Reporter sportif)

La publication de la contribution de notre grand frère Ousseynou Kéita sur la situation du football thiessois et les nombreuses questions qu’il a posées, pour trouver des réponses de sursaut aux maux qui le gangrènent, ne m’a pas laissé de marbre. C’est en m’apprêtant à apporter mon grain de sel, en tant que journaliste reporter sportif, témoin de toute cette belle époque relatée, que je lus le bel article de Mbaye SAMB.

Après lecture, j’ai failli renoncer à cet exercice. Mais au fond je me suis dit que je n’ai pas le droit de ne pas venir  à la rescousse par ma plume. D’une autre manière. Le président Ousseynou Kéita, on doit le lui reconnaître, est un sportif passionné et un grand dirigeant, qui a mené tous les combats au sein des instances du football sénégalais. Il a défendu l’Us Rail, club qu’il a eu à diriger avec des fortunes diverses. Des hauts et des bas. Mais jamais de titres. Même destin  pour son rival de toujours. Le Président Alioune Sarr fait de son mieux, sans jamais rien remporter. Le passé glorieux qui a sublimé Thiès et les sportifs thiessois ne concerne pas leur magister.  

Non Monsieur le Président Kéita, personne n’a le droit d’assister sans agir à la mort programmée du football  thiessois. A Alioune Sarr qui nourrit l’ambition de repositionner le Rail là où il était, de nous dire clairement comment plutôt d’évoquer ce que l’on sait déjà. Le  déclin de l’Union Sportive du Rail est imputable à la mort du chemin de fer, son unique et seul bailleurs du temps de sa splendeur. Les deux présidents ont fait chacun un diagnostic qui a fini de remuer les nostalgiques. Mais pour aboutir à quoi ?

Surmonter l’obstacle du leadership

 C’est d’abord de clarifier vos positions dans l’envie de diriger vaille que vaille le club. Si le président Ousseynou Kéita a levé un petit coin du voile, en reconnaissant que  les affres des ans les disqualifient de rôles actifs (je souligne le mot actif), il n’en est pas de même du côté du Président Alioune Sarr qui lui, ambitionne de repositionner le Rail. Les deux responsables, ce n’est un secret pour personne, se regardaient en chienS de faïence et ont mené tous les combats inimaginables? pour le contrôle de l’Us Rail.

Ce fut un fardeau pour le club et ça a abouti aux résultats que l’on connait. Personne ne veut rien laisser à personne. Aujourd’hui avec les affres des ans, la sagesse est-elle en train de peser sur la balance? Souhaitons-le. Seulement il faudra bien convaincre les plus gros rivaux de ce club, qui pleurent déjà leur passé, pour ne pas dire leur folle épopée. D’une part le président Ousseynou Kéita, qui ne semble pas épouser l’usure du temps et la longévité à la tête du club, de l’autre le président Alioune Sarr qui ne semble pas prêt à passer le flambeau. Sur ce chapitre, chacun doit faire amende honorable et don de sa personne, pour la survie du football thiessois.

Ce qui passe nécessairement par la stabilité du Rail. Si l’expertise et les moyens sont là, comme l’a dit l’ancien président du Rail Ousseynou Kéita, alors où se trouve le problème. Si cette situation perdure, alors là pas de miracle j’adhère à vos titres à savoir : Avons nous le droit d’assister sans agir à la mort programmée du football  thiessois (Ousseynou Keita) ou « Agonie du football thiessois radioscopie d’un déclin qui annonce une mort programmée » (Mbaye SAMB).

Non, face à la décrépitude du football thiessois, personne n’a le droit de rester inerte. Vos sorties ont le mérite de nous plonger dans un passé inoubliable (1962 à 1970 Thiès capitale du Football sénégalais grâce aux performances du Rail et du Cot rappelle (Mbaye SAMB) pendant qu’Ousseynou Kéita nous rafraîchissait la mémoire sur les délires provoquées par la bande à Mamadou Ndiaye Délégué, Dougnou, Malick Niang, Habib Dial, Bouba Diakhao, Yali Ndiéguéne, Kroumen, la liste n’est pas exhaustive, c’est bien de faire ce rappel historique si ça peut aider. Mais il faut aller au-delà. A commencer par vous donner la main et objectivement.

Le club par et pour tous.

Après le vent de la nostalgie, venons aux pistes de solution. Nous pensons d’abord qu’il faut inculquer la notion de Bâtir un club par et pour tous les thiessois. Oui Thiès mérite sa place au sein de l’élite du football sénégalais. C’est une ville carrefour du donné et du recevoir, grenier du football Sénégalais, disposant de toutes commodités liées à la pratique de la discipline. Le stade Lat Dior  au moment où l’équipe nationale  était  un sans domicile fixe, a servi de recours et la gloire des lions qui ont gagné la Can de foot, est passée par là.

Par devoir de reconnaissance, les autorités en charge du sport doivent venir au chevet de ce football agonisant, c’est reconnu de tous les puristes. De par sa position géographique, de par ses infrastructures routières et hôtelières Thiès, à défaut de bénéficier de ségrégation positive, doit être accompagnée dans sa volonté, si elle est exprimée, de construire une équipe de football forte, qui porte une seule marque celle de Thiès. Pourquoi pas la thiessoise ou le thiessois.

Bon, peu importe l’appellation, l’essentiel c’est l’appartenance commune. En lieu et place de citer des noms d’éventuels bailleurs, je dirai simplement que toute bonne volonté ou tout mécène de quelque bord qu’il puisse se trouver, est appelé à venir participer à cette grande œuvre de construction d’une équipe fanion, à même de porter le label thiessois. Naturellement cette posture de consensus, facilitera la tâche au Ministre en charge des Sports, qui aura à cœur de contribuer au recyclage du football thiessois. Nous le savons tous, la présence d’une région ou d’une ville au sein de l’élite ne se décrète pas, elle ne s’offre pas non plus sur un plateau d’or, il va falloir alors explorer la voie de l’union sacrée. C’est la seule issue saugrenue que paradoxale.

Elle peut créer le déclic et inciter les partenaires mécènes et autres passionnés de foot à mettre la main à la poche. Le football étant devenu une rente et une industrie à générer des fortunes, aucun investisseur ne sera insensible. Mais il faut de l’assurance. Ce rêve longtemps entretenu deviendra réalité. Une équipe bâtie sur la base de consensus, d’ouverture et de foi, avec un seul et unique slogan la ‘’thiessoise par et pour tous les thiessois. Une fois cette entité créée, en dehors de tout clivage ou d’appartenance politique, raciale ou ethnique, l’on se penchera alors sur ses objectifs à court, moyen et long terme. Le cahier de charge sera clair et précis. Le profil de ses dirigeants sera dégagé de commun accord, les conditions de postulat seront également définies. Bref il ne suffira plus d’être  On a besoin d’un mécène solvable, avec un carnet d’adresse bien fourni.

Le président une fois élu, doit être protégé et mis à l’abri de ces démons qui vivent de chantage et de partage de gâteau. Une fois cette étape franchie, on complète le bureau avec un comité directeur composé de dévoués. Un secrétariat compétent maîtrisant tous les rouages de l’administration du football. Un staff technique en phase avec l’évolution du football. Un comité de supporters bien structuré. Oui c’est possible de redorer le blason du football thiessois. Ce qui fera plaisir au virevoltant Yama Gor Seck et les autres, qui assistent impuissants, à l’affaissement de l’héritage des devanciers. Ne l’acceptez pas. Que chacun prenne son bâton de pèlerin, si telle est votre réelle volonté de bâtir un club fort et soudé. Sans états d’âme. Ratissez large. Faites votre mea culpa et à partir de cette démarche, je n’en doute pas une seconde, tous ceux qui sont mus par la relance du football thiessois répondront à  l’appel.

Non, rassurez-vous, personne ne va  laisser ce foot qui nous a valu des lettres de noblesse, sombrer. Les talents sont là, la générosité qui fait la force du social est également là. Mais ces bonnes volontés prêtes pour accompagner cette initiative novatrice ne le feront jamais dans la division, ni dans la haine encore moins dans la sournoiserie. Ce qui reste à faire c’est de ranger à jamais ces querelles et cet orgueil rongeant. Oui le football thiessois est plombé par cette intolérance, par ce que personne ne veut laisser personne diriger. Et puis y’a cette pléthore de clubs qui ne facilite pas les choses. Je peux épiloguer davantage, pour avoir servi et côtoyer ce football, qui est tout simplement prix en otage par une jungle, qui veut à tout prix le bouffer.

Vous mettrez à l’aise le Ministre des Sports, sa mission régalienne l’y contraint. Il doit accompagner mais dans le respect des règles de l’art. Les bailleurs et autres mécènes mettront leurs sous sans coup férir. Oui le président Ousseynou Kéita  a ouvert un chantier, il faut aller jusqu’au. Le chemin ne sera pas sans rocailles. Se méfiez des concepts clubs d’entreprise ou clubs dans l’entreprise. Cela ne mène pas souvent aux résultats sportifs escomptés. C’est plutôt la production dans l’usine qui est favorisée. L’exemple de l’ETICS  est là. L’entente Taïba ICS née de la fusion absorption compagnie sénégalaise des phosphates de taiba (CSPT) et industries chimiques du Sénégal (ICS), ce club qui a englouti des centaines de millions et recruté beaucoup de joueurs au sein de l’usine, n’a jamais gagné un seul trophée, ni remporté un seul titre de champion. Un club de football, c’est avant tout l’adhésion populaire et le soutien de tous.

En avant vers les assises du  thiessois, qui porteront sur les font baptismaux l’équipe fanion ‘’LA THIESSOISE.’’

Cheikh Fall journaliste reporter sportif.

2 Commentaires

  1. Pour cela il faut écarter l’antagonisme entre les dirigeants,entre les cheminots les non cheminots,l’affaire des quartiers fiefs et réunir tout les fils de Thies dans un autre clubs fort loin du rail et du cot synonymes de conservatisme d’une nostalgie à jamais révolue. Le nouvel club devra être loin des clivages et vieux démons qui ont mené à l’échec ces vies’identifient s’identifient à un quartier,à une entreprise et qui expliquaient que toutes les autres couches rejetait de facto ces clubs.
    Combien de fils de Thies supportent ou dirigent d’autres clubs de Dakar surtout et on ne citera pas de noms connus pour éviter des frustrations.Essayons de rebâtir un club de ville ou tous Thiessois d’ici et d’ailleurs s’identifient.
    Thiessoisement Babacar SEYE

  2. Pour cela il faut écarter l’antagonisme entre les dirigeants,entre les cheminots les non cheminots,l’affaire des quartiers fiefs et réunir tout les fils de Thies dans un autre clubs fort loin du rail et
    du cot synonymes de conservatisme d’une nostalgie à jamais révolue. Le nouvel club devra être loin des clivages et vieux démons qui ont mené à l’échec ces vieux clubs s’identifiant à un quartier,à une entreprise et qui expliquaient que toutes les autres couches rejetaient de facto ces clubs.
    Combien de fils de Thies supportent ou dirigent d’autres clubs de Dakar surtout et on ne citera pas de noms connus pour éviter des frustrations.Essayons de rebâtir un club de ville où tous Thiessois d’ici et d’ailleurs s’identifient.
    Thiessoisement Babacar SEYE

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