De la dynamique de groupe à la discipline de Parti (Par Ousseynou Kéita Secrétaire Général Union communale PS Thiès)

L’appartenance à une organisation humaine quelle qu’elle soit et plus spécialement  l’adhésion à un parti politique légalement constitué valent consentement sans équivoque aux statuts et règlements , qui les structurent et en organisent le  fonctionnement,  et qui ressortissent par ailleurs du droit positif propre à chaque état. Dans le cas de notre parti   il convient d’ajouter à cette exigence préalable celle de l’agrément obligatoire à la charte du militant. Le  camarade ainsi outillé peut librement exercer ses droits,  notamment participer sans embarre au fonctionnement du parti  à tous les niveaux exprimer sans encombre ni restriction ses points de vue avis et suggestions sous réserve limitative de se conformer aux  dispositions statutaires et réglementaires et d’agir dans le cadre des instances régulières .

Et donc Il pourra tout aussi bien évoquer son opinion émettre  ses critiques et souligner ses désaccords autant de fois qu’il lui adviendra  de le faire jusqu’à ce que  l’autorité de la décision majoritaire ne s’impose à lui et le contraigne,  de ce fait, à y adhérer. En effet en démocratie moderne il est généralement usité que l’autorité de la décision majoritaire s’impose à tous tant qu’elles respectent les bornes établies.

Celles ci sont bien évidemment fixées par les textes et ne résultent nullement d’interprétations circonstancielles ou abusives. Les membres de la minorité ont comme ceux de la majorité l’obligation de les respecter. C’est vrai , là où l’obtention de l’unanimité concilie le principe du consentement et celui de l’égalité en réalisant l’accord , supposé, improbable,  et même quasi inaccessible de toutes les volontés , on reproche à l’inverse à la décision majoritaire de satisfaire la volonté des uns en frustrant celles des autres,  et le fait que les premiers soient plus nombreux que les seconds n’abolit pas cette asymétrie.

Cependant L’unanimité étant une chose très difficile à obtenir puisque chaque composante peut la gripper par le  veto dont il peut se prévaloir naturellement, il est donc plus pragmatique de recourir voire de se contenter de la pluralité c’est à dire du plus grand nombre . La majorité se substitue ainsi avec raison aux droits de l’unanimité et rend possible et sans anicroche le fonctionnement normal des institutions. Il appert néanmoins de cette situation  des précautions à prendre pour éviter la tyrannie de la majorité et à contrario  tout comportement subversif de la minorité .

Autrement dit autant la majorité ne doit point se prévaloir de sa légitimité acquise par une expression plurielle plus marquée pour asservir la minorité autant celle ci ne doit chercher par des méthodes et comportements subversifs à réduire ou à confondre la volonté du plus grand nombre. La recherche de l’équilibre et du juste milieu est la meilleure manière de rendre ,la coexistence, pacifique, et possible le fonctionnement durable des structures. Elle participe sans conteste des prérogatives et objectifs  conférés à la direction du parti qui devra s’y atteler avec vigilance, délicatesse , et le cas échéant avec toute la fermeté requise .


Ousseynou keita 

Secrétaire général de l’union communale de Thiès