Du petit village de pêcheurs à la métropole emblématique, les miracles de Dubaï

Même si son histoire remonte en réalité à plusieurs siècles, Dubaï le poumon économique des Emirats Arabes Unis a commencé à connaître l’essor après la découverte du pétrole dans les années 50 et les années 60 ont réellement marqué son ascension fulgurante. Pourtant à l’époque, ce qui est devenu aujourd’hui la plus grande métropole moderne du monde, avec ses gratte-ciel étincelants et qui poussent comme des champignons, n’était qu’un petit village de pêcheurs. Cet essor est surtout le fruit d’un business bien installé et le premier pas de géant a été de dompter le désert aride pour bâtir toutes ces infrastructures de dernière génération, mais aussi la mer pour alimenter la ville en eau potable. En effet toute l’eau de consommation et d’usage vient de la désalinisation de l’eau de mer. Les immeubles ont une durée de vie bien déterminée à Dubaï et à l’expiration du délai, c’est le gouvernement qui procède à la destruction, pour que le propriétaire ou le locataire puisse reconstruire. A Dubaï, si le gouvernement a cédé les secteurs du commerce, de l’éducation et de la santé aux investisseurs privés, il tient de main de maître les autres secteurs notamment le transport, qui est très bien organisé. En effet tous les taxis et les bus qui circulent dans la ville sont gérés par le service public. Il s’y ajoute l’aéroport où il y a chaque minute un atterrissage et décollage. En ce qui concerne le secteur du commerce, faire du shopping à Dubaï relève d’un exercice de haute portée romantique parfois. Le Mall of the Emirates, adossé à un hôtel cinq étoiles, est très bien couru pour le shopping de luxe, avec ses 223 000 m² de surface commerciale. L’autre plus grand des centres commerciaux aux Émirats arabes unis avec 800 000 m² de surface commerciale, c’est le Dubai Mall qui a ouvert ses portes le 4 novembre 2008 avec 1 200 boutiques. Il compte 560 magasins, 90 restaurants, son cinéma, etc. Mais il y a aussi le « Dera », marché populaire, où se côtoient toutes les nationalités et où sont proposées toutes sortes de produits à des prix qui sont à la portée de toutes les bourses. Jusqu’en 2017, faire le marché à Dubaï était plus intéressant car la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) n’était pas appliquée sur les achats, contrairement à maintenant. Ce secteur du commerce est surtout dominé par les indiens, et les sénégalais se contentent en général du statut de guides commerciaux, qui orientent surtout leurs compatriotes venus faire leurs achats, pour les aider non seulement à franchir la barrière linguistique, mais aussi à trouver les bons magasins dans le « Déra » qui s’étend à perte de vue. Il y a également un marché Sandaga, version Dubaï. Il s’agit du centre commercial Naïf Market situé non loin du « Dera ». C’est un centre commercial moderne, qui avait été victime d’un violent incendie il y a à peu près 5 ans. Et selon notre interlocuteur, c’est l’Emir qui a pris en charge la reconstruction en rachetant le site, mais pour en faire des magasins modestes à la portée de ceux qui veulent faire du commerce, mais qui n’ont pas assez de moyens pour investir dans les grands centres.

A DUBAÏ, LES POLICIERS SONT DES ETRANGERS

A Dubaï, tout le système économique repose sur le business. C’est pourquoi c’est une terre « de torture » pour les clandestins. En effet, il suffit de mettre la main à la poche pour décrocher un visa pour Dubaï chez les rabatteurs, 80.000 Fcfa pour un mois, 250.000 Fcfa pour trois mois. Mais si l’expiration du visa trouve l’acquéreur dans le territoire, la note salée l’attend à l’aéroport, le jour où il décidera de quitter le pays. C’est ainsi que le premier jour après l’expiration, il devra s’acquitter d’une amende de 300 dirhams soit 48.000 Fcfa et chaque jour supplémentaire est taxé 100 dirhams soit 15.000 Fcfa avec la possibilité d’aller en prison et d’être rayé de la destination. Cependant les contrôles de police ne sont pas fréquents. Et la police de Dubaï a la particularité d’être composée surtout d’étrangers venant de pays comme l’Egypte, la Somalie, le Yémen, la Mauritanie, etc. Les Emiraties quant à eux occupent les fonctions de commandement et tous les postes clés au niveau de l’Aéroport. En effet, il y a 8,5 millions d’étrangers identifiés dans le pays contre 2 millions d’Emiraties.

« LES MIRACLES » DE DUBAÏ VISITES PAR LA DELEGATION SENEGALAISE

La délégation sénégalaise qui séjourne actuellement à Dubaï dans le cadre de la caravane initiée par l’Agence Internationale de Voyage, de Loisirs et de Tourisme (AIVLT), connue à travers le monde avec ses partenaires dans plusieurs domaines, a visité la plupart des « miracles » du développement fulgurant de cette ville des Emirats Arabes Unis. Selon Ndiassé Gningue Directeur Général de l’AIVLT, la caravane concerne aussi bien les adultes que les enfants. Et cette première édition a été menée avec un groupe de 14 personnes venues de différents horizons dont 6 enfants. Selon l’idée est née avec les contacts eus avec les sociétés organisatrices de colonies de vacances. A l’occasion des fêtes de clôtures regroupant les enfants, l’encadrement pédagogique et les parents des enfants, ces derniers ont toujours souhaité avoir également des formats adaptés, pour les adultes étant entendu qu’ils ne peuvent pas s’absenter pour une longue durée à cause du travail. C’est ainsi que l’idée de la caravane de Dubaï a germé, pour ensuite être mise en œuvre. Mais à la première évaluation dit-il, un problème a déjà été détecté, en ce concerne les enfants. En effet, les 6 enfants sont des élèves et déjà ils ont accusé un retard, les cours ayant repris depuis hier, après les fêtes de Noël, ce qui n’est pas bon pédagogiquement. A l’en croire, l’initiative sera pérennisée en tenant compte de cet aspect, pour choisir une fourchette permettant aux élèves de jouir de ces moments de visite et de détente, tout en ne ratant pas les cours
Mbaye SAMB (Envoyé spécial de l’AS à Dubaï)