Portrait 8 mars/ Adjara Sène Ndiaye, une lumière éblouissante au cœur du Conseil de Ville

Première femme à occuper le poste de Directrice des services techniques de la mairie de ville (DSTV) de Thiès, AdjaraSène Ndiaye, récemment nomméeCoordonnatrice du Projet BOAD-FEM,est une technocrate très engagée au service de sa communauté.

La démarche gracieuse et silencieuse, AdjaraSène Ndiayeest une fée qui brille de mille feux comme un rayon de soleil au crépuscule.

Le sourire toujours aux lèvres, elle dévale fièrement les escaliers de la mairie de Ville. L’air jovial, elle distribue généreusement tel un guichet automatique des sourires aux personnes qu’elle rencontre sur son chemin.Elle charrie la joie et le bonheur.

Calme et pondérée, elle jouit du fort respect de ses collègues. La bonne dame sait manager les hommes sans froisser leur égo. Le travail chevillé au corps, elle a cette envie de toujours relever des défis.

Responsable du Programme BOAD-FEM,AdjaraSène Ndiaye est géographe aménagiste de formation. Elle est diplômée de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, spécialisée en aménagement et gestion urbaine. Elle a fait aussi un MBA en management des projets à l’Institut supérieur de management (ISM).

Tout commence en février 2014 lorsqu’elle foule le sol de la mairie de Ville pour y déposer une demande de stage acceptée par l’ancien maire Talla Sylla. Elle intègre l’institution municipale pour un stage de 6 mois à la Cellule des projets et de la coopération.

Elle fait preuved’engagement et d’empathie et est finalement affectée, avant même la fin de son stage, à la Direction des services techniques comme assistante technique.

Elle découvre et apprend beaucoup de choses sous l’ombre protecteur de Racine Fall qui était, à l’époque, le directeur des Services techniques. Elle déborde d’énergie et se montre à la hauteur des attentes de son supérieur hiérarchique.

Elle dégage la bonne image d’une femme travailleuse et compétente. Ces qualités vont jouer en sa faveur et contribuer à sa promotion à l’interne.

De stagiaire à Directrice de la DSTV

En effet, aux Locales de 2014, Talla Sylla, élu maire de Thiès, lui confie la Division de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’environnement et de l’habitat. Elle dirige cette structure pendant deux (2) ans.

Elle montre qu’elle avait les épaules assez larges pour matérialiser la vision du maire.L’ancien maire de Thiès Talla Sylla la propulse à la tête de la Direction des Services techniques de la mairie de ville (DSTV) de Thiès. Elle reçoit avec honneur cette distinction. «J’avais reçu cette nomination avec une grande fierté parce que pour la première fois dans l’histoire de cette institution une femme accédait à ce poste stratégique», souligne-t-elle.

Elle prit cette nouvelle mission, quoique assez contraignante, comme un sacerdoce. «En tant que femme, ce n’est jamais facile d’occuper des responsabilités qui ne sont pas de tout repos », fait-elle remarquer.

Au fil du temps, le maire Talla Sylla décida finalement de scinder la Direction des Services techniques en deux entités. Il lui confia la Direction de l’Urbanisme et de l’Aménagement afin qu’elle se concentre davantage sur la conception et l’élaboration des projets etc.

AdjaraSène Ndiaye renoue avec son cœur de métier : la conception de projets,  l’urbanisme et l’aménagement. Elle va occuper ce poste pendant deux (2) ans.

Aux Locales de 2022, arrive Dr Babacar Diop, nouveau maire de la Ville de Thiès. Pour plus de rationalité et d’efficacité, l’édile de Thiès décide de regrouper les deux Directions redevenues la Direction des Services techniques de la ville (DSTV).

Dr Babacar Diop nomme AdjaraSène Ndiaye à la tête de la DSTV.Bras technique de la mairie, la Direction des Services techniques a pour mission de rendre opérationnelle la vision déclinée par le maire dans son projet de société. La DSTV comprend plusieurs services dont la Division nettoiement et atelier garage, la Division des travaux de la Voirie, la Division de la Surveillance urbaine, entre autres… «J’avais une idée assez claire de ma mission quotidienne notamment la gestion urbaine. La DSTV gère l’éclairage public, l’assainissement, le nettoiement, les ordures, l’entretien de la voie publique, les inondations, etc. C’est un service quicherche à toujours améliorer le service public et à satisfaire les besoins des populations », explique-t-elle.

En plus de la gestion urbaine, la DSTV s’occupe de l’élaboration, de la conception et de la mise en œuvre des projets du maire.

A pied d’œuvre de jour comme de nuit, les agents de la DSTV sous la conduite d’AdjaraSène Ndiaye ont largement contribué à donner une nouvelle figure à la Ville de Thiès.

AdjaraSène Ndiaye qui a dirigé la DSTV, pendant plusieurs années avant de passer le témoin à Abdoul Aziz Seck, trouve que ces résultats ont été possibles grâce aux moyens déployés par le Conseil de Ville sous le magistère de Dr Babacar Diop. «Je peux en juger pour avoir dirigé à des mandatures différentes les Services techniques de la mairie. Aujourd’hui, les agents de la DSTV ne se plaignent plus. Il y a une disponibilité des moyens avec une nette amélioration des conditions de travail », témoigne-elle.

Sourire en coin, elle tire le chapeau à ses anciens collègues de la DSTV au  service exclusif des populations. Car ils manifestent, en tout temps et en tout lieu, leur disponibilité, leur ouverture et leur engagement pour le développement et le rayonnement de la Ville de Thiès. «Ils accomplissent un travail extrêmement difficile. Ils sont sollicités du lundi au dimanche, de jour comme de nuit. Il faut donc être un agent engagé pour pouvoir faire ce travail », renseigne-t-elle.

Elle indique que leurs missions s’avèrent souvent difficiles en raison de  l’incompréhension de certains citoyens qui exigent la résolution, urbi et orbi,de leurs besoins par tous les moyens.

Dans ces cas de figure, Adjararévèle avoir toujours usé de son sens élevé de l’écoute et du dialogue pour calmer les plaignants. «Il faut avoir une bonne maîtrise de soi pour gérer l’ardeur de certains individus. Je prends donc le temps de leur prêter une oreille attentive», confesse-t-elle.

Rigoureuse dans le travail, AdjaraSène Ndiaye a pu mettre en œuvre la vision du maire Dr Babacar Diop dont les priorités sont la gestion du cadre de vie, des inondations, de l’aménagement du territoire, de l’éclairage public, etc.

Elle a égalementaccompagné le maire de Thiès dans son combat pour la récupération des espaces publics privatisés, transformés en restaurant ou parcs de loisirs payants, par des opérateurs économiques au détriment des populations démunies.

AdjaraSène Ndiaye avait mené les opérations de désencombrement de la voie publique. Elle avait engagé un combat de titan pour mettre un terme à la pollution des panneaux publicitaires sur l’Avenue Caen, axe principal et stratégiquequi accueille, chaque année, le défilé du 4 avril dans la Cité du rail.

Désormais, cette grande avenue, vitrine de la Ville de Thiès, a un visage plus gai après que les agents de la DSTV ont enlevé tous les enseignes publicitaires qui y étaient mal implantées.

Elle a aussi piloté les travaux de réhabilitation et de densification du réseau de l’éclairage public. Depuis une décennie, la Ville avait complétement sombré dans l’obscurité. Les agents de la DSTV ont remis en service l’éclairage public de toutes les grandes artères de la Ville notamment le réseau 4.4.44. Le maire de la ville a aussi densifié et procédé à la modernisation et àl’extension du réseau pour davantage éclairer les quartiers défavorisés de la grande banlieue de Thiès.

Parallèlement, elle a conduit l’extension du réseauhydraulique dans 14 quartiers dont KeurKhadim, KaossaraFall, Médina Fall, KeurMassambaGuèye, Abdoulaye Yakhine, etc.

Un cœur à prendre, un cœur à conquérir

Depuis l’arrivée de Dr Babacar Diop, les ménages résidents dans les quartiers situés en bas fond souffrent moins des inondations en période d’hivernage.

Mme Ndiayes’était pleinement activée pour soulager les populations établies dansdes zones d’inondation naturelles.

Dans le cadre des opérations pré-hivernales de l’année dernière, elle a joué un rôle déterminant pour juguler ce phénomène avec le curage des caniveaux. «La mairie était à 2 km de mètre linéaire. En 2923, on est allé jusqu’à 4 kilomètres de mètre linéaire. Tous les caniveaux ont été curés. Un dispositif de pompage établi avec la mise à contribution de motos pompes », rappelle-t-elle.

Femme très réservée et effacée, elle n’est pas une adepte de la vie mondaine. Elle veut toujours passer inaperçue. Entre son travail à la mairie de Ville et ses occupations familiales, elle n’a pas le temps de s’offrir la plus petite heure de loisir.

Belle comme une claire de lune à couper le souffle,Adjara est encore célibataire. Elle est un cœur disponible, un cœurà conquérir. Elle lance tout de go :«C’est juste que je n’ai pas encore trouvé chaussure à mon pied.»

Pour le moment, elle déverse sa chaleur et son amour sur ses neveux et nièces qui sont, presque pour elle, ses propres enfants.

Elle essaie donc, tant bien que mal, de concilier sa vie professionnelle et sa vie privée. Elle a fait le pari de faire encore mieux, en 2024, pour traduire en acte la grande vision du maire Dr Babacar Diop qui l’a nommée Coordonnatrice du Projet BOAD-FEM (Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD)-Fonds pour l’environnementmondial (FEM).

AdjaraSène Ndiaye s’occupe du projet BOAD-FEM qui est une organisation gérant un financement destiné à mener des actions pour la préservation de l’environnement.

C’est une organisation financière indépendante qui accorde des subsides aux projets liés à la biodiversité, à la lutte contre les effets du réchauffement climatique, la pollution des eaux, la régression et dégradation des sols, la réduction de la couche d’ozone et les  polluants organiques persistants.

OUSSEYNOU MASSERIGNE GUEYE

EXPERT EN COMMUNICATION ET RELATIONS PUBLIQUES