Contribution/ « Me Abdoulaye Wade, ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assis »

MAITRE, NE SCIEZ PAS LA BRANCHE SUR LAQUELLE VOUS ÊTES ASSIS…
Maître, brûler les listes électorales, c’est brûler le Sénégal, cette terre qui vous nourrit, vous soigne, vous entretient. Je suis convaincu que vous ne voudriez pas vous trouver le bec dans l’eau à 92 ans après avoir scié la branche sur laquelle vous êtes assis.
Le Sénégal est encore un pays dont vous êtes bénéficiaire.
Vous ne pouvez alors vous attaquer d’une manière dramatique à ce pays, ni lutter contre ce pays.
Même si vous avez choisi l’immigration, ce Sénégal qui émerge sous la direction de votre successeur reste la sève qui vous nourrit, la sève qui nourrit votre famille où qu’elle puisse se trouver.
Abdoulaye Wade vous étiez le président de ce pays et vous disiez à tout le monde que le Sénégal était le plus beau pays où il fait bon vivre.
Tout ce que vous faisiez, vous le faisiez au Sénégal car vous vouliez que tous les hommes de ce monde viennent vous trouver, vous honorer sur cette terre de vos ancêtres. Que ces grands hommes viennent apprécier votre expérience, votre travail, l’histoire que vous avez eu à écrire vous aussi pour votre patrie. Après vos déconvenues avec votre peuple sur ce que devait être votre succession, je ne pense pas que vous veuillez encore vous tirer une balle dans le pied.
Abdoulaye vous n’avez pas un peu de vous dans le Sénégal, vous avez beaucoup de vous dans ce pays de la teranga.
C’est votre fils qui vous a valu une telle sortie virulente. Vous vouliez qu’il conduise ce pays, pourtant vous saviez que ce fils n’était pas encore assez responsable pour mener à bien les destinées d’un aussi grand pays.
Mais comme vous étiez dans ce surréalisme, cet automatisme psychique pur, il vous fallait à tous les coups le faire ou l’imposer à votre peuple qui naturellement a su résister comme il le fallait. Cette manière d’avoir de telles réactions contre votre société venant de vous Maitre ne surprend guère, tellement les contraintes que vous aviez toujours voulu imposer à ce peuple étaient devenues monnaie courante, à la fin insipides.
Maître vous n’êtes plus le maître du jeu, qu’il soit politique, économique, sociale… Etc. Et puis maître le sang qui a construit ce pays ne vaut- il pas plus que celui d’une seule personne?
Fut-elle le fils d’un ancien président.