À Bamako, les experts des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) se réunissent autour d’un projet structurant : la création de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES). L’institution, présentée comme un levier de transformation économique régionale, est au centre des débats engagés ce 21 mai 2025 dans la capitale malienne.
Ce mercredi 21 mai 2025, Bamako, la capitale malienne, accueille une réunion stratégique du Comité ministériel de la Confédération des États du Sahel (AES), réunissant experts et responsables politiques autour d’un enjeu central, la création de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES).
Organisée sous l’égide du ministre malien de l’Économie et des Finances Alhousseini Sanou, en présence de Dembélé Madina Sissoko, ministre des Transports et des Infrastructures ainsi que du président du Comité des experts de l’AES, cette rencontre de haut niveau marque une étape déterminante dans l’architecture économique et financière de la jeune confédération.
L’objectif principal de cette session est de faire avancer les priorités du pilier développement de l’AES, avec un accent appuyé sur la mise en place concrète de la BCID-AES. L’institution bancaire, pensée comme un moteur régional de financement des infrastructures et de soutien à l’économie productive, est appelée à jouer un rôle clé dans la souveraineté financière et le développement intégré des pays membres.
Durant deux jours, les experts échangeront sur les modalités techniques, juridiques et financières de la création de cette nouvelle banque régionale. Seront notamment discutés le capital de départ, la gouvernance, les critères d’éligibilité des projets à financer, ainsi que les partenariats possibles avec d’autres institutions financières africaines et internationales.
La rencontre s’inscrit dans la dynamique actuelle de structuration institutionnelle de l’AES, qui entend renforcer son autonomie économique, encourager l’investissement local, et construire un modèle de développement centré sur les besoins des populations du Sahel. La création de la BCID-AES, si elle aboutit, pourrait ainsi représenter un tournant majeur dans l’histoire économique de la région.