Université de Thiès, l’installation d’un Comité de Dialogue Social (CDS) crée la polémique

Communiqué de presse : CDS de l’UT

La coordination SAES de Thiès découvre avec beaucoup d’amertume le communiqué de la direction de la communication de l’UT sur l’installation d’un Comité de Dialogue Social (CDS) « avec le SAES ». Il est important au nom des camarades d’informer l’opinion que ce communiqué de presse n’engage que ses auteurs et que le SAES n’a pas été associé à la mise en place de ce comité.

Le SAES est convaincu que le dialogue ne saurait être possible qu’en période de paix. Depuis le 25 septembre 2020, la coordination SAES de Thiès est en mouvement de grève avec une suspension qui a été observée, sur la demande de Madame la Présidente du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS), pour lui permettre d’organiser la rencontre d’arbitrage sur la gestion des projets. C’était l’occasion également pour le SAES de permettre aux camarades de finir l’année académique 2019-2020, mais aussi d’apprécier le respect des engagements de l’autorité sur les autres points d’accords. Depuis c’est le silence total, avec une gestion autoritaire, solitaire et maintenant diffamatoire.

Sur la plupart des questions fondamentales comme l’audit du personnel, l’audit des salaires, la révision du manuel de procédure de la prise en charge médicale, l’échange des 03 ha de la ZAC, etc., nous avons noté une « politique de l’autruche ». Le rectorat n’en parle même plus. Pour d’autres questions comme les textes de gouvernance il y a beaucoup de retard et nous sommes à ce jour la seule université à ne pas encore avoir terminé l’élaboration de ses textes de gouvernance.

Pour reprendre les propos de Madame la Présidente du HCDS, le SAES tient à informer l’opinion « qu’il n’est pas possible d’installer un comité de dialogue social en période de crise ». Notre priorité reste la pacification de l’espace universitaire avec la mise en œuvre des engagements sur les points d’accord de la plateforme revendicative. Malheureusement, force est de constater que nous n’avons pas les mêmes préoccupations que le rectorat qui reste dans le « paraître », avec « sa » direction de la communication qui a diffusé une information qu’elle sait fausse dans le seul but de manipuler l’opinion. Quelle honte! Cela ne passera pas.

Les comités « CDS » existent déjà dans certaines universités (UGB et UASZ), mais ne constituent pas une fin en soi. En effet, nous constatons, comme la plupart des comités mis en place dans nos universités, qu’ils peinent à fonctionner faute de moyens et d’accompagnements. Le SAES ne doute pas de l’importance d’un tel comité qui ne sera efficace que s’il a comme soubassement la vérité, le respect mutuel de ses composantes, mais aussi et surtout un idéal commun pour cette université et non pas le « clanisme » et le « copinage ».

Des cadres d’échanges et de concertations avaient été mis en place par les précédents Recteurs pour pacifier l’espace et avaient toujours permis d’identifier à temps les difficultés et ensemble de trouver des solutions. Nulle doute que ces cadres peuvent ne pas convenir à certains ; mais en les supprimant, madame le Recteur doit prendre ses responsabilités pour répondre aux problèmes posés, car le SAES veillera, comme toujours, sur la bonne marche de cette université.

La coordination SAES de Thiès tient à informer l’opinion qu’elle attend toujours la satisfaction de sa plateforme revendicative et se réserve le droit d’user, dans un avenir proche, des voies qu’elle jugera utile pour rappeler aux autorités leurs engagements.
La Coordination