Homonyme tu permets !
( Suite à l’article de Ousseynou Ndione sur le dialogue national ).
J’ai lu avec beaucoup d’attention et un intérêt particulier l’appel saisissant à la fois invite et viatique pour la participation au dialogue national préconisé par le pouvoir en place. Connaissant l’homme pour l’avoir maintes fois rencontré dans l’espace politique, et souvent fréquenté dans la vie publique je ne doute pas un seul instant de la bonne foi qui l’anime et de la sincérité de sa démarche citoyenne.
Le dialogue peut se définir comme un entretien entre deux ou plusieurs personnes, entre deux ou plusieurs groupes. A ce titre il est différent du monologue qui se caractérise par un discours prononcé par une seule personne sans recours à un allocataire pour alimenter les échanges relever les éventuelles contradictions dans l’espoir de rebondir. Autrement dit c’est la primauté et l’ascendant d’une seule et unique parole sur toutes les autres.
Dans un pays normal, où la conquête du pouvoir et son exercice s’effectuent et s’exercent de manière conventionnelle, civilisée ,entre acteurs politiques au sens originel du terme, responsables et fréquentables , adossés aux règles démocratiques bien établies, la séquence du dialogue restreint ou de plus ample envergure peut contribuer à apaiser les tensions et à normaliser les relations.
Toutes choses pouvant favoriser un bon climat des affaires propices au développement économique et sociale. Cela requiert toutefois à minima un environnement empreint de sérénité de respect mutuel, où les principes républicains et l’intérêt général loin d’être des termes galvaudés utilisés à l’emporte pièce à des fins opportunistes et politiciennes priment en réalité sur toute autre considération.
L’on peut objectivement se demander en toute bonne foi , avec tout ce qui se passe et se dit autour de nous, si les conditions véritables d’un dialogue national sont réunies? Apparemment,on peut en douter et ne voir dans cette entreprise, qu’une tentative de plus d’arnaquer la classe politique et de flouer les sénégalais. C’est pourquoi je ne crois pas à ce dialogue et n’encourage personne à y participer. Quand à mon parti le Parti socialiste il a mieux à faire que de se pavaner dans ce
Forum d’incubation des restrictions aux libertés individuelles et de validation des difficultés économiques sous jacentes, que l’on avait pourtant promis de régler avec grande pompe et sans tarder.
Mais comme le disait le Président Lincoln ; on peut tromper une partie du peuple tout le temps, et tout le peuple une partie du temps mais on ne peut tromper tout le peuple tout le temps.
Ousseynou Keita